En décembre 1905 la loi de séparation de l’état et de l’église a rendu les communes propriétaires des édifices religieux. Il appartient désormais aux conseils municipaux de décider de les conserver ou non en leur état maximal de conservation.
Cette « mémoire de pierre » inscrite à l’inventaire de Monuments de France ne doit pas s’éteindre mais au contraire susciter des intérêts.
J’ai énormément de respect pour ce type de bâtiment d’une architecture complexe qui ne sera plus produit de nos jours sauf cas rares de reconstructions à l’identique.
En posant les yeux sur chacune des pierres, voûtes, ardoises, mobilier... on imagine mal le travail des hommes qui ont œuvré avec professionnalisme et passion. Je tenais moi aussi à mettre une pierre à l’édifice en apportant modestement ce que je suis capable faire. L’entretien courant et l’équipement supplémentaire est certes possible et effectué de longue date par les municipalités qui se sont succédées.
Les questions qui me sont venues à l’esprit : comment faire en sorte pour que l'on puisse, en passant devant, connaître un petit bout de son histoire ? Comment informer la population de la richesse architecturale de cet édifice utilisé pour les cultes ? Comment renforcer l’idée du remarquable ?

Au travers de ces questions je voulais rendre un hommage culturel et une contribution personnelle en tant que nouveau Maire de la commune, pour y répondre, j’ai donc souhaité commencer par une collecte d’informations sur l’histoire de cette église Notre Dame du XIIIe pour consolider les fonds documentaires de la Mairie. Je voulais également en développer l’aspect pédagogique par la mise en place de panneaux d’informations et dans ma réflexion pourquoi ne pas utiliser également les nouvelles technologies de l’information et de la communication pour en faire sa promotion ?

Etant natif d’Arras et conscient de l’existence d’une unité de formation dans le patrimoine, j’ai envoyé un courrier à l’Université d’Artois pour offrir la possibilité à un étudiant de conduire un projet sur mes réflexions.
A ma bonne surprise ce ne fut pas un étudiant mais trois qui ont  accepté : Georges Décobert, Christophe Delille et Sébastien Szewczyk. Avec eux, et avec leurs idées constructives j’ai bien senti que notre église allait prendre toute l’importance que je voulais lui donner. Ainsi à partir des recherches aux archives départementales ils ont retrouvé le blason de la commune de Senlis, m’ont proposé de réaliser un synoptique extérieur qui d’ailleurs à reçu l’aval de la régie touristique intercommunale et servira de modèle pour les autres implantations dans le canton, ils ont également produit de remarquables livrets pédagogiques enfants et adultes au personnage spécialement développé pour le livret, ceux-ci seront déposés en office de tourisme et utilisés par les futurs visiteurs. Enfin un événementiel au « chœur » de l’église avec plusieurs interventions sous formes de récits-contes, fonds instrumentaux et témoignages ecclésiastiques…

Ce travail mérite d’être mis en exergue et rien ne vaut ce site Internet qui vient en complément de celui de la Commune de Senlis. Il fait aussi fait partie de la liste des nombreuses actions qu’ils ont mises en places.

C’est donc avec beaucoup de reconnaissance et de respect en égard à leurs engagements que je leur souhaite de concrétiser leur Master Patrimoine et je les remercie vivement et j’espère avoir ouvert des brèches ou suscité des intérêts au travers de ces actions que bon nombre de communes peuvent réaliser-elles aussi.
Bonne visite à tous !

Le Maire, Frédéric Bailly.

Le mot du Maire